Bonjour Sambry, pouvez-vous nous dire ce qui vous a amené à la Mission Locale ? Quel est votre parcours ?
Originaire du Mali, je suis arrivé en France à l’âge de 16 ans en décembre 2015. J’ai été pris en charge par “l’Aide Sociale à l’Enfance” et par l’association Gaïa qui m’ont permis d’intégrer une formation à Bonneuil-sur-Marne afin de devenir peintre en bâtiment.
A la fin de cette formation, je suis venu m’inscrire à la Mission Locale.
Dans l’idéal, j’aurais aimé continuer mes études, mais l’urgence financière était là : je percevais une aide financière de l’Aide Sociale à l’Enfance, qui me permettait jusque là de payer mon loyer. Ma formation étant terminée, je ne pouvais plus percevoir d’aide et je devais trouver rapidement un emploi.
En quoi la Mission Locale vous a aidé ?
A la Mission Locale, j’ai rapidement commencé ma recherche d’emploi avec Sabrine, la conseillère emploi. Elle m’a aidé à rédiger mes outils de candidature : mon CV et ma lettre de motivation. J’ai commencé à postuler en tant que peintre dans plusieurs entreprises puis une opportunité d’emploi s’est présentée : le chantier du Grand Paris Express recherchait des hommes-trafic en intérim. Ma candidature a été retenue. Je suis très fier, et heureux : j’ai réussi à trouver un travail en moins de 2 mois !
J’ai commencé à travailler sur le chantier 805, à Noisy-le-Grand, en tant qu’homme-trafic en juillet 2018. L’homme-trafic est la personne en charge de la circulation devant les chantiers. Il doit réguler la circulation des automobilistes à l’arrivée des camions de livraison de matériaux et aider à leurs manœuvres, de manière à assurer la sécurité routière.
En plus de m’avoir aidé à trouver un emploi, ma conseillère Monika, m’a aidé à faire des démarches administratives afin de trouver un logement social à Charenton-le-Pont.
Qu’est-ce que vous faîtes aujourd’hui ? Quels sont vos projets futurs ?
A la fin de mon contrat en Novembre 2019, un des chefs de chantier m’a proposé de devenir coffreur-bancheur pour la construction du tunnel du métro. Une relation de confiance s’est créée entre lui et moi au fil du temps. Il a vu que j’étais quelqu’un de sérieux, fiable et courageux lorsque j’étais homme-trafic. J’ai accepté son offre et j’ai intégré le poste de coffreur-bancheur en CDI-C (CDI à durée de chantier). Je travaille en roulement soit du matin, de l’après-midi ou encore de nuit. Le métier de coffreur-bancheur est un travail très physique. Le coffreur-bancheur réalise l’ossature (coffrage) en béton armé afin de consolider le tunnel creusé par le tunnelier.
Dans quelques semaines, je dois entrer en formation pour passer le CACES, cela me permettra de conduire une mini-pelle sur le chantier. C’est un point très positif. J’aime pouvoir me rendre utile pour diverses tâches. Les chantiers du Grand Paris doivent durer jusqu’en 2024 au moins, peut-être jusqu’en 2030. Je ne sais pas encore ce que je veux faire après. Pour le moment, j’acquiers de l’expérience professionnelle sur le chantier et je suis très heureux du chemin que j’ai parcouru jusqu’ici.
Si vous aviez un message à faire passer aux jeunes qui viennent à la Mission Locale, quel serait-il ?
Je voudrais leur conseiller d’être courageux. Si nous venons à la Mission Locale, et que nous n’avons pas de courage ni de motivation, ça ne peut pas fonctionner. Le courage et la détermination sont des facteurs très importants pour y arriver.
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